“Regardez, il marche encore avec ses vieilles chaussures !” criaient-ils après le garçon d’une famille pauvre.

Maxime vivait dans une petite maison modeste située à la périphérie du village. La maison paraissait être un jouet : petite, avec une clôture tordue et un toit qui commençait à fuir chaque automne. Lorsqu’il pleuvait, les gouttes frappaient bruyamment dans un vieux seau placé sous le toit percé.

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Mais pour Maxime, cette maison représentait tout. Il connaissait chaque coin, chaque planche du sol qui grinçait.

“J’aimerais bien réparer le toit”, dit-il un jour à son père.

 

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“Nous le réparerons, mon fils”, répondit celui-ci avec un faible sourire.

Mais Maxime savait que ses parents n’avaient même pas assez d’argent pour acheter de nouveaux vêtements pour les enfants, sans parler des réparations.

Le matin commençait tôt dans la maison. Maxime se levait le premier pour aider sa mère.

“Max, réveille les petits”, lui disait-elle en mettant une casserole de bouillie sur le poêle.

Maxime savait combien il était difficile d’élever quatre enfants. Il prenait une partie des responsabilités, voyant à quel point sa mère était fatiguée.

 

“Vania, Sonia, levez-vous !” criait-il dans la chambre où ses frères et sœurs dormaient empilés sous les couvertures.

Après le petit-déjeuner, il allait dans la cour où se trouvait une vieille chèvre sous un abri.

“Allons, Milka, ne fais pas d’histoires”, disait-il en plaçant un seau pour la traire.

La chèvre, comme si elle comprenait que c’était le garçon qui la nourrissait, essayait de ne pas faire de difficultés.

Une fois toutes les tâches accomplies, Maxime mettait sa veste dont la fermeture éclair était cassée, enfilait ses vieilles chaussures et partait à l’école.

L’école était difficile pour Maxime.

 

“Regarde, il est encore dans ses bottes déchirées”, se moquait Kostia, un de ses camarades de classe.

“Rien n’est cassé ?” ajoutait un autre.

Maxime ne répondait rien. Il baissait la tête et marchait vers la classe. Toute tentative de répondre ne faisait que provoquer une nouvelle vague de moqueries.

“Laissez-les rire”, pensait-il. “L’important, c’est qu’à la maison, on m’attend.”

Durant les cours, il essayait de ne pas se faire remarquer. Il écrivait dans des cahiers que les voisins lui avaient donnés, résolvait des problèmes et levait rarement la main.

 

Un jour, la professeure demanda :

“Maxime, pourquoi es-tu si silencieux ?”

“Tout va bien”, répondit-il brièvement, sans lever les yeux.

Mais au fond de lui, il rêvait que tout soit différent. Qu’il ait des vêtements neufs, de beaux manuels scolaires, et que les garçons cessent de se moquer de lui.

Quand Maxime rentrait de l’école, une nouvelle série de tâches l’attendait.

“Max, occupe-toi de la petite”, demandait sa mère, occupée à cuisiner.

Il prenait sa petite sœur dans ses bras et la berçait en fredonnant doucement.

“Max, va chercher de l’eau”, demandait son père.

 

Il prenait les seaux et allait au puits qui se trouvait dans la rue voisine.

Ces tâches étaient devenues routinières pour lui. Il ne remarquait plus combien de temps il passait à aider sa famille.

Un jour, son jeune frère Vania demanda :

“Max, pourquoi fais-tu tout ça ?”

Maxime sourit.

“Parce que quelqu’un doit le faire.”

Le garçon acquiesça, comme s’il comprenait, bien qu’il n’ait que six ans.

Maxime essayait toujours d’être fort. Il sentait que beaucoup dépendait de ses efforts.

“Un jour, tout changera”, se disait-il avant de s’endormir. “Ça doit changer.”

Et avec cette pensée, il s’endormait, rêvant à un jour où la vie serait plus facile.

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